« Making Magic » Alika Cooper

Sous le nom de « Making magic », Alika Cooper (*1979, USA) propose une série de dessins et de peintures révélant une saisissante réflexion sur l’héritage culturel de son pays.

Ses portraits féminins représentent des figures majeures du cinéma américain qui ont marqué plusieurs générations pour se retirer discrètement des mémoires. Elle interrogent la nature de la puissance de leur sex-appeal mais aussi la manière dont elles réussissaient à constituer avec féminité et distinction une image chargée de puissance sexuelle et de glamour tout en conservant une distance qui les plaçait dans un Olympe moderne.

Tel Lynch déconstruisant les mythes hollywoodiens dans Mulholland Drive, Alika Cooper déconstruit et analyse cet idéal hollywoodien, la figure de la femme dans son idéal, et plus globalement, le rêve américain. L’artiste interroge, une génération plus tard, dans quelle mesure leur propre mythe ont porté, construit et parfois consumé les Bo, Tippi et autres Bianca.

Farrah (c)Alika Cooper / Courtesy Hamish Morrison Galerie

Les figures émergent-elles ou disparaissent-elles ? Que ressentent-elles? Leur regard porte la plupart du temps au-delà du cadre tandis que leurs visages restent impassibles. Quand Farah esquisse un sourire, celui-ci reste emprunt d’une tristesse teintée de nostalgie. Elles sont déjà dans une autre dimension. Ne le furent-elles pas déjà de leur vivant ou au sommet de leur gloire ? Seulement aujourd’hui, les mythes ne se construisent plus de la même façon. Ces monstres vivants et mythiques sont la plupart du temps remplacés par des icônes programmées pour l’être.

Les dessins et peintures d’Alika Cooper sont réalisés avec des touches de gouache fermes et contrastées réservant de larges plages de papier comme jauni par le temps isolant certes les éléments mais les inscrivant par là-même dans une autre dimension, que ce soient les visages féminins mondialement connus sur lesquels les jeunes générations ne savent plus mettre un nom, ou encore les maisons et les arbres isolés dépourvus de présence humaine (Bobby’s House).

Bobby’s House (c)Alika Cooper / Courtesy Hamish Morrison Galerie
Ses vues d’architecture nous entraînent sur les routes profondes de l’Amérique. Ses dessins semblent évoquer la famille Joad qui, dans Les Raisins de la Colère de Steinbeck, ruinée par les tempêtes de poussières fuit ses terres par désespoir pour gagner la Californie, où ils perdront à la fois espoirs et dignité. Les paysages d’Alika Cooper sont souvent marqués par l’aridité de la nature et la présence récurrente des automobiles, autre avatar du mythe américain, ne comble pas ce vide. Le recul de Making Magic nous permet de prendre la mesure de la désolation et de l’isolement et la présence humaine n’est désormais plus sensible que par les morts qu’elle laisse derrière elle (Memorial).

Quand une civilisation cesse de croire en ses légendes, cela constitue-t-il un signe précurseur de sa propre fin ? Les œuvres d’Alika Cooper ne représentent pas un constat cynique de cette déliquescence mais à l’aide d’une poésie nostalgique une observation sincère de la fragilité de cette gloire et de ces légendes qui ne résistent pas au temps.
Les mythes évoluent et se transforment, c’est aussi ça la magie.

http://www.alikacooper.com/
(les photos arriveront bientôt, surtout, allez voir le site)
Vernissage de l’exposition « Making Magic » le 12 décembre 2008, 19h,
Hamish Morrison Galerie
Heidestrasse 46-52
10557 Berlin
(derrière la Hamburger Bahnhof)

________________________Deutsche Version_____________________________
Die Hamish Morrison Galerie freut sich Alika Cooper (* 1979, USA) für ihre erste Ausstellung in Deutschland zu empfangen.
Unter der Name « Making magic », stellt sie eine Serie von Zeichnungen und Malerei aus, eine erstaunliche Überlegung über die Kulturerbschaft ihres Landes zeigend.

Ihre weibliche Portraite zeigen wichtige Figuren des Amerikanischen Cinema die mehrere Generationen geprägt und progressiv sich unauffällig aus den Gedächtnisse zurückgezogen sind. Sie prüft die Nature der Kraft ihres sex-appeals aber auch mit welcher Weise sie geschafft haben mit Weiblichkeit und Vornehmheit ein Bild aufzubauen, ein Bild von SexuelleKraft und Glamour geladen, gleichzeitig eine Abstand behaltend Die Sie in einem Modernen Olympe hinsetzt.

Wie Lynch der die Hollywoodischen Mythos in Mulholland Drive abbaut, baut Alika Cooper ab und analysiert sie diese ideale weibliche Figure, und im Allgemeinen, den « American Dream ». Die künstlerin, fragt sich eine Generation später, inwiefern haben ihnen eigenen Mythos gebaut, getragen und manchmal konsumiert die Bo, Tippi und andere Bianca.

Die Gesichte bilden sie sich heraus oder verschwinden sie ? Empfinden Sie etwas ? Ihnen Blick geht oft aus dem Rahmen während ihnen Gesicht ungerührt bleiben. Wann Farah ein Lächeln andeutet, bleibt dieses von einer nostalgischen Betrübtheit getönnt (gefärbt). Sie sind schon in einanderer Dimension. Waren sie dort schon nicht wann sie da auf dem Giflel Ihres Ruhmes waren ? Nur heute, bauen sich die Mythos nicht gleichermaßig. Diese lebendinge un mythische Megastars sind meistens heute von programmierte Ikone ersetzt.

Die Zeichnungen und Malerei von Alika Cooper sind mit festen und kontrastierten gouachen Gestus bemalt, die breite fläshe des Gelben Papier sehbar lässt. Ein Papier wie von der Zeit gefärbt, die Items isoliert, somit sie schon in einandere Dimension transponiert sind, que ce soient les weltweitliche bekannte Weiblichegesischte über denen können die junge Generationen kein Name legen ( ? Put a name on a face), oder noch die vereinzelte Haüse und die Baüme ohne Anwesenheit von Menschen (Bobby’s House).

Ihre Architektursblick führt uns auf die tiefe Wege Amerikas. Ihre Zeichnungen lassen sich an der Familie Joad errinern, in der Früchte des Zorns von Steinbeck, von den Staubstürme ruiniert, die von Verzweiflung Ihre Heimat flieht um nach California zu gehen, wo sie den Rest Ihrer Hoffnung und Dignität verlieren wird. Coopers Landschaften sind oft von der Trockenheit der Natur markiert und die Rekurrent Anwesenheit der Autos, anderer bedeutende Avatar des amerikanischen Mythos, diese Leere nicht erfüllt. Der Rückstoß von Making Magic erlaubt uns das Ausmass der trostlosigkeit und der Isolation zu erkennen, die Anwesenheit der Menschen ist nun spürbar nur von den Toten sie hinter sie verlässt. (Memorial).

Wann eine Zivilisation hört auf in ihre eingene Legende zu glauben, repräsentiert das ein Vorzeichen ihres eigenen Endes ? Die Werke von Alika Cooper sind keine Zynische Bilanz dieser Zerfließbarkeit sondern mit nostalgische Poesie  eine ehrlische Beobachtung der Fragilität dieser Ruhm und dieser Legende die Zeit nicht überdauert.
Die Mythos schwenken und transformieren sich, das ist auch was Magisches.

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